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NOMBREUSES PUBLICITÉS...
- ÉTAT : BON -
(VOIR PHOTOS) :
À ses débuts L´Illustration a
un tirage autour de 16 000 exemplaires, entre
1871 et 1879 le tirage est d´environ 12 000 exemplaires, mais
beaucoup plus lors des années de révolution ou de guerre comme
1848, 1855 ou 1859. Elle passe de 20 000 à 47 000 exemplaires au
cours des années 1880 et 1890. Avec l´arrivée de la photographie,
mais surtout de René Baschet à sa tête, le tirage s´envole faisant
de L´Illustration le premier magazine français mais aussi
au monde. Le tirage monte à 92 000 exemplaires en 1907 et
culmine à 650 000 en 1929…
L’Illustration traitait
de tous les sujets d’actualité, que ce soit dans le domaine
politique, économique, social, scientifique, artistique ou sportif.
Sa marque de fabrique était, comme son nom l’indique, une
riche iconographie à chaque numéro (gravures, puis photographies,
dessins, etc…).
13 JUIN 1914 Pubs : Zèbre, Delage,
Vinot-Deguingand, Delaugère Clayette, Delahaye, Técla, St Galmier
Badoit,
page 511 le nouveau chef du gouvernement
M. Ribot photo
page 512 courrier de
Paris
page 513 à la mémoire de 2 femmes de
bien monument de Mme Boucicau et de la baronne de Hirsch
Photo
pages 514 /515 l'angélus militaire
dessin
page 516 parisiennes de 1914 en
crinolines 6 photos
page 517 notre aviation militaire 3
photos
pages 518/519 les collisions en mer 5
photos
page 520 l'aviation militaire en
Turquie/ le souvenir français en Egypte / 2
photos
pages 521 à 524 les animaux de la Jungle
par Paul Jouve 4 dessins
pages 525 à 528 les américains au
Mexique 1 plan 5 photos
page 529 sept cents ans après la
bataille de Bouvines photographie
pages 530/531 les aspects pittoresques
et les leçons de chses d'une rue barrée 2
photographies
page 532 ce qu'il faut voir/ le voleur
de la Joconde condamné/ Gabriel Ferrier / 2
photos
page 533 le musée alsacien de Nancy/ les
familles nombreuses (Leenhardt) / 3
photographies
page 534 Suzanne Lenglen / L'anarchie
albanaise/ 2 photographies
LES AMÉRICAINS AU
MEXIQUE (Lettres de
notre envoyé spécial)
Les lettres de
notre envoyé au
Mexique, M. Louis
Botte, que nous
publions aujourd’hui,
nous disent, avec
la précision méticuleuse
et chronologique des
faits, ce que
fut exactement la
prise de Veracruz
et comment la
nouvelle de l’invasion
américain déchaîna
l’émeute patriotique à
Tampico, dont la
population assez indifférent
à la guerre
intérieure, au duel
des huertistes et
des constitutionnalistes, se
dressa avec ardeur,
soudainement armée, pour
résister a l’attaque
américain dont elle
se croyait à
son tour menacée.
Pendant ces événements
et jusqu’à la
veille de la
prise de Tampico
par les révolutionnaires,
notre correspondant se
trouvait dans cette
ville. Ce n’est
qu’un peu après,
lors de son
retour à Veracruz,
qu’il a pu
obtenir les détails
très complets qu’il
nous donne sur
la prise de
possession, par les
Américains, du premier
port du Mexique.
LA RÉSISTANCE MEXICAINE
À VERA-CRUZ
Vera-Cruz, mai
1914
Le mardi 21
avril, à 10
heures ½ du matin,
le représentant des
Etats-Unis à
Vera-Cruz, prévenait
notre consul, M.
Brouzet, que son
gouvernement ordonnait
l’occupation immédiat
et par la
force, dans la
ville mexicaine, de
la gare et de
la douane. Aucune
communication antérieure ne
pouvait faire prévoir
cette détermination.
Cependant, à 11
heures moins 10,
les premier envahisseurs
touchent la terre
et, quelques instants
plus tard, les
canons du Prairie
tirent sur cette
ville ouverte.
On s’étonnera
peut-être que
les autorités américaines
aient prévenu les
puissances étrangères
d’un fait aussi
grave que l’occupation
et le bombardement
de Vera-Cruz
avec un pareil
sans gêne. Elles
ont réparé, en
partie, cette négligence
quelques jours plus
tard. Le 29
avril, elles communiquaient
à tous les
consuls la copie
d’une lettre datée
du 21 et
adressée au général
Maas, gouverneur de
Vera-Cruz, par
le capitaine de
vaisseau Huse, chef
d’état-major de
l’amiral Fletcher.
Dans cette lettre,
le signataire demandait
au gouverneur de
rendre la ville
sans résistance, faute
de quoi il se
verrait obligé de
la bombarder. Or,
le général Maas
n’a jamais reçu
cette lettre ? Il
en a donné sa
parole d’honneur. Quoi
qu’il en soit,
le tour est
suffisamment joué pour
que les puissances
neutres se taisent.
Il faut dire
aussi que les
agents américains ont
probablement été surpris
par le brusque
changement de front
de leur gouvernement.
Les militaires ne
croyaient pas non
plus a l’imminence
de cette opération :
aucune précaution
n’était prise et
jamais les forces
américains devant la
ville n’avaient été
aussi réduites. Un
seul cuirassé, le
Florida, battant pavillon
de l’amiral Fletcher,
mouillait devant les
jetées, et le
port abritait seulement
le croiseur-transport
Prairie. Ce dernier
navire, il est
vrai, logeait quatre
compagnies du 2°
régiment d’infanterie
de marine et un
détachement du régiment
de Panama amené
sur les côtes
du Mexique « pour
raison de santé ».
Les autres fractions
du même régiment
étaient réparties sur
les cuirassés croisant
devant la côte.
Cependant, vers 10
heures du matin,
le cuirassé Utah,
envoyé de Tampico,
rejoint le Florida.
Un peu plus
tôt, un train
bondé d’Américains
venant de Mexico
était arrivé en
gare. Tous ces
gens partaient du
Mexique et
s’embarquaient sur le
vapeur Esperanza. À
peine le dernier
réfugié a-t-il
quitté la terre
que l’ordre de
débarquement est lancé.
Tandis que les
« marines » —
c’est-à-dire
l’infanterie de marine
— du Prairie,
environ 350 hommes,
quittent leur bord
à la rame et
atterrissent au môle
terminal, ceux du
cuirassé Florida,
accompagnés de nombreux
marins, formant au
total un nombre
d’hommes égal à
celui du premier
groupe, descendent dans
les baleinières et
celles-ci, remorquées
par les chaloupes
à pétrole ou à
vapeur, les amènent
dans le port.
Dès que les
embarcations des cuirassés
approchent du quai,
les soldats, déjà
massés devant la
gare, se déploient
en colonne double
et pénètrent dans
la gare qu’ils
occupent sans résistance.
Puis, traversant les
bâtiments, ils ressortent
dans la rue de
Montesinos à la
hauteur de la
rue de l’Indépendance,
et une section
se détache pour
aller prendre possession
du bureau de la
Compagnie des câbles
télégraphiques. À ce
moment, un premier
coup de fusil
est tiré sur
les Américains, mais
ils passent sans
répondre. La colonne
rentre dans la
gare et continue
sa route derrière
les murs, jusqu’à
la rue du
Cinq-Mai. Elle
doit suivre maintenant
la chaussée. Mais
elle est attendue
par un groupe
d’une dizaine de
Mexicains : soldats,
agents de police,
volontaires, à l’affût
dans une encoignure.
Les Américains sont
aussitôt salués d’une
fusillade à répétition
bien nourrie qui
les arrête net.
Avant de répondre
ils attendent l’ordre
de leur chef,
le capitaine de
vaisseau Busch. Pour
dégager sa colonne,
celui-ci fait
placer, à l’extrémité
de la rue, une
mitrailleuse qui, par
un tir fauchant,
balaie la voie
en long et en
large. Les tireurs
s’égaillent ; mais
des passants, ignorant
tout des événements,
ou des badauds
venus pour voir,
sont blessés ou
tués.
Il est 11
heures 20. Les
« marines » et les
marins du Florida,
réunis en trois
compagnies avec deux
mitrailleuses Colt et
deux canons de
campagne de 76
m/m sont à
leur tour assemblés
en une colonne
devant la gare.
Pour diminuer la
visibilité de leurs
vêtements blancs et
peut-être aussi
pour éviter qu’on
les confonde avec
les tireurs mexicains
pareillement habillés de
blanc, les matelots
ont trempé leurs
toiles dans des
bains d’ocre jaune,
de marc de café
ou de permanganate
de potasse. Ils
ont ainsi obtenu
des nuances curieuses
et imprévues, quelque
peu sauvages. Aussitôt
alignés, leur colonne
se met en
marche dans une
direction perpendiculaire à
celle suivie par
les « marines » du
Prairie.
Les Américains occupent
d’abord leur consulat,
puis s’emparent de
la poste, et
continuent leur mouvement
vers la douane
par la rue
Mirelos [sic :
Morelos]. Mais, alors,
la résistance se
dessine. De chaque
coin de rue, de
chaque balcon, de
toutes les terrasses,
des fusils crépitent,
des revolvers claquent.
La ligne des
Américains se disloque.
Bien qu’ils répondent
cent coups pour
un, il leur
faut cheminer lentement,
pas à pas, et
prendre la rue
maison par maison.
Les projectiles leur
arrivent sans qu’ils
sachent qui les
leur envoie. Dans
le phare de la
bibliothèque, un tireur
habile arrête longtemps,
à lui seul,
toute la colonne.
Pour le déloger,
les canons de
120 du Prairie
doivent démolir
l’édifice.
Il faut une
heure aux matelots
américains pour atteindre
la douane, éloignée
de moins de 200
mètres. Ils s’y
retranchent fortement. Un
peu après, les
matelots de l’Utah
viennent les renforcer
et, ensemble, ils
poursuivront la lutte
jusqu’au lendemain
matin.
Pendant que la
seconde colonne va
occuper la douane,
la première est
toujours arrêtée a
l’angle de la
rue du
Cinq-Mai. Des
coups de fusil
lui sont aussi
tirés de la rue
de l’Indépendance, où
elle se voit
contrainte de braquer
un canon. Les
tireurs mexicains sont
très peu nombreux :
une centaine d’hommes
au plus, mais
ils restent très
disséminés et
insaisissables. Il y
a déjà néanmoins,
beaucoup de morts,
mais ces victimes
sont, pour la
plupart, des curieux
trop intrépides. Cependant,
un détachement rentre
dans la gare
et, à l’abri
des wagon
- FORMAT 30 X 40 CM - (voir
photos scannées)
- ATTENTION : CE FORMAT NE
RENTRE PAS DANS UNE BOÎTE À LETTRES ORDINAIRE
!
- AFFRANCHISSEMENT : par défaut, tarif
lettre verte pour la France métropolitaine / pli de moins de 250
grammes /