Mythe, légendes et science-fiction
Jason et la toison d’or est l’un des mythes les plus
célèbres de la Grèce antique et sans doute la preuve que les
vertues de la rhodiola étaient déjà connues au XIIIème siècle avant
notre ère.
D’après la légende, le héros Jason fut envoyé en Colchide,
l’actuelle Géorgie, par son oncle Pélias qui lui avait promis
le trône d’Iolcos s’il réussissait à rapporter la
toison d’or, la peau d’un bélier légendaire, confiée à
la garde d’un dragon.
Après de multiples péripéties, Jason arriva chez le roi Aiétès,
le détenteur de la toison. Médée, fille du roi Aiétès, magicienne
et experte de la préparation des plantes, donna à Jason un breuvage
magique qui lui permit de terrasser le dragon et d’entrer
dans la légende.
Ce breuvage extraordinaire aurait été élaboré à partir
d’une fleur caucasienne née du sang de Prométhée. Or, selon
le poète Caius Valerius Flaccus, la rhodiola, qu’il évoque
dans ses Argonautiques, serait née des miettes du foie de Prométhée
répandues sur les monts caucasiens lors de son supplice par les
aigles.
Pour le grand spécialiste américain de la rhodiola Richard P.
Brown, c’est donc bien de la rhodiola que Médée aurait donné
à Jason. Et si l’on suit sa théorie, la découverte de la
rhodiola par les Grecs remonterait donc au 13ème siècle avant notre
ère, à l’époque où ils entreprirent de mettre la main sur
l’or de cette région du Caucase.
Par la suite, c’est en Sibérie et en Europe du Nord que
la rhodiola a gagné sa
réputation de plante médicinale .
Dans ces régions, on lui attribue le pouvoir d’accroître
l’endurance physique, la longévité, la vigueur sexuelle, la
mémoire et d’autres facultés cognitives. En Suède, on affirme
que les Vikings lui devaient leur force physique légendaire et leur
remarquable endurance. En Ukraine, on raconte que le prince Danila
Galitsky (XIIIème siècle), dont les exploits amoureux continuent
d’embraser l’imagination populaire, devait sa puissance
à la fameuse racine dorée. Aujourd’hui encore, en Sibérie, on
offre de la rhodiola aux jeunes mariés afin qu’ils donnent
naissance à des enfants sains.
Les preuves scientifiques sur les bénéfices de la rhodiola sont
arrivées à partir des années 1960 avec les nombreuses études
cliniques et publications scientifiques effectuées par les
Soviétiques.